LE PLUS. Du 21 au 23 aout avait lieu a Seattle (USA) l’edition 2015 en “space elevator conference”, reunion scientifique consacree. aux ascenseurs spatiaux. Les fusees de demain ? L’occasion de faire connaissance avec une technologie d’avenir, decryptee par notre chroniqueur Jean-Paul Fritz.
Edite par Rozenn Auteur parraine par benoitraphael
Notre societe canadienne Thoth Technology a depose votre brevet aux Etats-Unis concernant 1 ascenseur spatial “gonflable” (Thoth/SIPA)
Lorsqu’on crois a la conquete spatiale, on imagine forcement des fusees decollant fierement tout d’un spatioport, leurs tuyeres crachant des flammes conquerantes. Mais peut-on forcement se fier a cette technologie ? Et, surtout, y a-t-il des alternatives credibles ?
Pourquoi il faut arreter les fusees
Mes fusees, c’est tout de meme une technologie qui date encore de 70 ans et que l’on a a peine modernisee depuis. On utilise votre carburant liquide Afin de propulser une charge avec suffisamment d’energie pour l’arracher a l’attraction terrestre, et cela n’est pas une mince affaire. Naturellement, de nos jours on nous parle de nouvelles methodes de propulsion : ionique, nucleaire, a plasma, a voiles solaires, etc. Mais tous ces engins ont quand aussi i nouveau besoin de fusees chimiques pour se mettre concernant orbite.
Or, la chimie a ses limites. Si l’on souhaite envoyer 1 simple satellite en orbite, 90% de la masse qui part du sol paraissent composes. du carburant. Plus on veut envoyer des charges lourdes, plus on doit des fusees enormes avec des tonnes de liquide qui va se consumer Afin de arriver la-haut. En gros, plus on utilise de carburant, plus il faut en se servir de pour propulser. le carburant ! En parallele, ce qui file aupres du ciel, votre sont aussi les couts : maintenant, cela revient au sein des 20.000 euros par kilo foutu en orbite. Moyennement econome, ni rentable, lorsqu’on souhaite votre jour esperer entamer une veritable exploitation du systeme solaire.
Evidemment, nos agences spatiales, dont la NASA, essaient de reduire ces couts en ameliorant nos carburants et les technologies de vol, esperant reduire ce prix de revient a quelques centaines de dollars la livre. d’ici 25 annees. Mais Il est une autre technologie qui permettrait de s’affranchir des tuyeres et autres reacteurs : l’ascenseur spatial.
Notre futur lanceur lourd en NASA , le “Space launch system” (SLS), la plus puissante fusee du monde (NASA)
Un ascenseur Afin de aller dans l’espace, une blague ?
Un ascenseur spatial consiste en plusieurs points : tout d’abord, il faudra mettre une station spatiale en orbite, qui servira de plateforme d’arrivee. Ensuite, il faut votre “cable” assez long et resistant pour supporter a Notre fois la cabine de l’ascenseur avec charge dine app application de rencontre que l’on va envoyer sur la station, puis les forces exercees dessus par la gravitation, la traction, la torsion, le mouvement. Ce cable relie une station terrestre a J’ai station orbitale et continue vers l’espace, avec un contrepoids au bout pour equilibrer le tout, a une centaine de milliers de kilometres de la surface.
Une fois construit, l’ascenseur devra i?tre capable de envoyer des centaines de kilos (voire quelques tonnes, en fonction des projets) avec chaque cabine. Inutile de depenser de l’argent pour propulser le carburant en aussi temps que la charge utile : cela marche a l’electricite (de preference solaire). Cela ne faudrait donc choisir l’energie que pour transporter votre qu’on veut mettre en orbite.
L’avantage, donc, c’est de i?tre capable de amener dans l’espace bien ce qui est actuellement achemine par fusee (experiences, satellites qui seront enfile en orbite directement a partir en station), puis de l’equipement pour construire les engins spatiaux qui rejoindront la Lune, Mars et les autres planetes.
Des defis technologiques a relever
Maintenant, nous ne possedons pourtant nullement l’ensemble des technologies necessaires Afin de construire votre tel ascenseur. Le plus gros probleme, votre sont les materiaux necessaires concernant le “cable”. C’est pourquoi scientifiques et ingenieurs impliques dans la recherche sur le sujet testent de nouveaux materiaux, surtout au domaine des nanotechnologies, en esperant pouvoir tomber sur la perle rare.
Notre conference i propos des ascenseurs spatiaux qui s’est tenue le week-end dernier a Seattle (USA) a permis notamment de mettre en avant des nanotubes de carbone qui pourraient se reveler prometteurs.
Oui mais. on progresse
Il y a pourtant un certain nombre d’initiatives ainsi que projets qui pourraient voir Au moment en annees qui viennent. Ainsi, une agence japonaise envisage la realisation tout d’un ascenseur spatial pour 2050. Une autre compagnie, americaine celle-la, a reuni des fonds sur Kickstarter dans le but de mettre au point un tel appareil, mais espere aussi realiser un ascenseur lunaire. Bien sur, ils font egalement l’International Space Elevator Consortium, une association qui vise a promouvoir (activement) ce mode de transport.
Cote europeen, des etudiants de l’universite technique de Munich (Allemagne) organisent regulierement un concours durant lequel des inventeurs ont la possibilite de presenter leurs modeles d’ascenseurs spatiaux.
On citera egalement un “presque ascenseur spatial” qui possi?de defraye la chronique ces dernieres semaines : la societe canadienne Thoth Technology a en effet depose 1 brevet a toutes les Etats-Unis au sujet de votre “ascenseur gonflable”. La, il s’agirait de construire une structure tubulaire de 20km de haut, au bout de laquelle se trouverait une plateforme d’envol pour fusees. Mes astronautes et le materiel seraient achemines via un ascenseur a l’interieur du tube. Ce n’est donc pas un ascenseur spatial conventionnel, puisqu’il ne va pas assez haut Afin de echapper a la gravitation terrestre. Cela permettrait seulement de diminuer les couts de propulsion d’environ 30%.
Notre conquete du systeme solaire passe avec la
Plusieurs projets visionnaires ont aussi envisage la construction d’autres ascenseurs spatiaux : dans la Lune (le pendant de l’ascenseur terrestre, il ne resterait qu’une “navette” entre les deux stations spatiales terrestre et lunaire), ainsi, entre Mars et le satellite Phobos. La i nouveau, c’est concernant rendre plus facile (et moins couteuse) la communication entre l’espace et la surface.
A terme, on va pouvoir aussi envisager de rentabiliser ainsi des operations minieres effectuees sur la Lune ou sur les asteroides. Non juste on produirait le carburant des engins explorant le systeme solaire sans avoir a l’importer en Terre, mais on pourrait en plus faire descendre chez nous a cout competitif des metaux rares et autres minerais precieux Afin de notre industrie, sans parler d’une democratisation du tourisme spatial. Tout ceci grace aux ascenseurs.
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